Le 2 avril 2025, jour de la fameuse “libération”, Donald Trump a annoncé une nouvelle série de droits douaniers sur les importations.
L’économie mondiale étant déjà sous pression, l’annonce supplémentaire a provoqué une réaction immédiate sur les marchés financiers.
Je t’explique ce qu’il faut savoir.
Toujours plus de droits de douane
Revenu à la Maison-Blanche, Donald Trump s’est donné un objectif clair : réduire le déficit commercial des États-Unis.
J'ai expliqué le contexte économique global et ses motivations dans cette newsletter.
Au début, Trump avait opté pour des hausses de taxes douanières ciblées.
Même limitées, ces mesures pesaient déjà sur les marchés.
Mais depuis le 2 avril, il est passé à la vitesse supérieure : les États-Unis imposent désormais un tarif minimum de 10% sur toutes les importations.
Et dans les faits, certains pays se retrouvent avec des taux bien plus élevés.

L'administration Trump se base sur plusieurs critères pour fixer ces taxes à l'importation :
- Les taxes appliquées aux produits américains
- Les pratiques jugées "déloyales" (comme la manipulation du taux de change)
- Le déficit commercial entre le pays et les États-Unis
Autrement dit, plus un pays exporte vers les États-Unis sans importer en retour, plus il est susceptible d’être ciblé.
Quelques exemples :
- Les produits européens sont taxés à 30 %
- La Chine taxe les produits américains à 67 %, elle se prend 34 % en retour
- Le Bangladesh impose environ 74 % de barrières commerciales, et reçoit un tarif américain de 37 %
À retenir : pas de grille fixe, chaque pays est traité au cas par cas.
Et comme les réponses des pays concernés ne sont pas immédiates, les effets vont s'étaler dans le temps.
Certains pays ont déjà réagi, d’autres attendent encore.
L’Union européenne, par exemple, envisage des contre mesures à 25 % sur plusieurs produits américains (source : Reuters).
La suite dépendra des réactions de chaque pays et des négociations futures.
Les répercussions sur les marchés financiers
Côté traditionnel
Les marchés actions, en particulier aux États-Unis, étaient déjà en baisse après les premières annonces tarifaires de Trump.
Le 2 avril a tout changé.
Le S&P 500 a perdu près de 10 % sur la semaine. C’est sa plus forte baisse hebdomadaire depuis le début de l’année.

Le Nasdaq et le Dow Jones suivent la même tendance.
Mais cette baisse ne s’explique pas uniquement par les droits de douane.
D’autres facteurs se combinent et ont une influence directe :
- Les taux de la FED restent élevés
- Les rendements des obligations augmentent, ce qui pousse les investisseurs à arbitrer en faveur de placements moins risqués
- Le contexte géopolitique est toujours instable
- Les tensions commerciales renforcent l’incertitude générale
Dans ce contexte, certains investisseurs se tournent vers des placements qu’ils jugent moins incertains (or, dollar, obligations).
D'autres sortent complètement du marché, préférant attendre un retour au calme.
Côté crypto

Même si les cryptos ne sont pas directement visées par les nouveaux droits de douane, elles subissent aussi les effets de la perte de confiance générale.
Jusqu'au 4 avril, le marché crypto tenait bon, c'est dans les derniers jours que la rupture s'est produite.
Certains vendent par prudence pour limiter les risques, d’autres ont été liquidés.
La pression est réelle.
Pour l'instant, on parle d'une correction, pas d'une panique.
Quoique…
Avec les gros titres dans les médias et les baisses visibles sur les cours, la peur se comprend.
Le Bitcoin a chuté de 5,5 % le 7 avril. Il touche son plus bas niveau de l'année, autour des 77 000 $.
L'Ethereum a subi un choc plus fort, avec une baisse de près de 20 % en quelques jours.
Ce que j'en pense personnellement ?
En temps de baisse, ceux qui ne paniquent pas s'en sortent mieux.
À suivre...
Avertissement : il ne s’agit pas de conseils en investissement
Sources :
- CoinMarketCap
- Image de présentation : Skynews
- TradingView